Annie, je vous ai vue qui flâniez ce jour-là
Depuis ma vie est simple et simples sont mes joies.
Et je reviens souvent sur le pont qui vous vit
Vous promener, rêveuse le jour que je bénis.
Et je me penche alors, je regarde les flots :
C’est ma vie que je vois, je suis une goutte d’eau,
Un être qu’on emmène sans lui dire où il va
Vers la mer où finit son voyage ici-bas.
Je pense à votre temps que je voudrais avoir
Et à tous vos amants que je ne saurais voir.
J’aimerais tant vous dire, vous dévoiler mon âme,
Devenir indiscret, vous déclarer ma flamme.
Je n’avais qu’une envie, qu’un rêve à exaucer :
Vous écrirez ce poème… Mais je l’ai déchiré.
Hésitant finalement à vous ouvrir mon cœur,
Je reprends mes paroles, mes mots et mon bonheur…